En route pour Barjac où nous n’allons pas visiter le centre ancien comme d’habitude mais un Centre d’Art contemporain. Il faut dépasser la ville et se diriger vers La Ribaute où se trouve la Fondation Eschaton d’Anselm Kiefer.
Un groupe de vingt personnes, Zébriniens et amis, s’est rassemblé pour participer à une visite très recherchée et réservée depuis pas mal de temps.
L’arrivée donne le ton. Nous nous trouvons devant une grande et vieille bâtisse avec un escalier en fer à cheval, traversée par un énorme tunnel. Nous y sommes accueillis par quelques belles dames en robe blanches aux visages déroutants !

 

 

 

La filature

Est ce bien la filature Montferré implantée jadis au lieu dit Ribes-hautes ? Elle y ressemble bien mais son environnement a bien changé. Cette filature de soie aurait fonctionné jusqu’en 1957. Ce beau domaine abandonné devint une friche industrielle et fut acquis en 1992 par Anselm Kiefer pour y établir son atelier-résidence.

 

La Fondation Eschaton

Elle a pour mission de promouvoir l’héritage artistique de son fondateur, Anselm Kiefer, tout en conservant et cataloguant ses archives et en préservant La Ribaute, son ancien atelier-résidence à Barjac, pour les générations futures… facilitant les projets de recherche et les publications et en présentant au public les œuvres de Kiefer ainsi que celles d’autres artistes à La Ribaute.
C’est une multitude d’espaces d’art reliés par un réseau complexe de chemins, de tunnels et de cryptes souterraines. Le paysage pourrait être champêtre mais il est aussi urbain. De hautes tours émergent , des pavillons, des serres occupent l’espace et les œuvres nous saisissent. Tout est démesure, tout est énorme. Les matériaux sont multiples : plomb prépondérant, mais aussi cendre, sable, verre, végétaux, bois, peinture… voisinent et se répondent.

 

Anselm Kiefer

Mondialement connu, il est né en 1945 en Allemagne. Ses œuvres ne laissent pas indifférents, elles impressionnent, elles interrogent car Kiefer se livre à un éternel travail de mémoire en une interrogation lancinante sur le passé qui répond au présent. C’est une quête spirituelle nourrie des grands mythes et de mystique de la Kabbale. Le livre, l’écriture en langue allemande y sont omniprésents. La femme y tient une bonne place et curieusement aussi les tournesols.

 

Notre guide

Emeline, qui habite à Arpaillargues et participe à la vie du village en tant que Conseillère municipale, nous a parfaitement présenté l’artiste et son œuvre. Comme je ne peux pas restituer sa présentation très riche, je vous incite à consulter quelques sites forts bien faits.

Celui de la Fondation Eschaton mais aussi d’autres comme celui de « En revenant de l’expo.com » où vous pourrez retrouver de nombreuses photos des œuvres présentées car les photos n’étaient pas autorisées.

 

Une seule photo présente le groupe devant les tours.

Je vous invite aussi à regarder le film de Wim Wenders, intitulé « Anselm » qui fut diffusé par Arte et que l’on peut voir en VOD (vidéo à la demande) pour mieux comprendre cet artiste hors du commun.

Ce fut une visite intense, certains ont été déroutés, troublés ou fascinés. C’était une expérience nouvelle. Cet artiste qui a vécu si près de chez nous pendant de nombreuses années, méconnu de beaucoup, est un témoin engagé de notre histoire, son œuvre remarquable est un « patrimoine vivant » qu’il ne fallait pas « rater ».

 

 

Pour aller plus loin

• La Fondation Eschaton
• En revenant de l’expo Anselm Kiefer
• Filature de Montferré
• Filature de soie et moulinerie de Montferré Barjac