Clément Martin nous accompagnera sur le chemin de l’aqueduc romain, du village de Vers-Pont-du-Gard au Tunnel de Sernhac, pour remonter le temps et évoquer l’architecture et l’histoire de la construction du fameux serpent de pierre qui traverse nos garrigues d’Uzès à Nîmes.
La balade est prévue pour la journée avec rendez-vous au parking du Pont du Gard (rive gauche, côté Castillon) à 9 heures. Prévoir de bonnes chaussures de marche ainsi qu’un bon pique-nique (pourquoi pas avec des recettes romaines).
Promenade destinée aux adhérents de l’association : il est important de réserver pour organiser le co-voiturage en début et en fin d’itinéraire.
Une dizaine de personnes ont suivi les commentaires de Clément Martin dispensés le long du « chemin des vestiges romains » de Vers-Pont-du-Gard jusqu’aux tunnels de Sernhac.
Le temps se prêtait à la balade et au pique-nique à l’ombre du Pont du Gard au bord du Gardon.
Clément qui a fait partie du comité scientifique du projet de mise en valeur du Pont du Gard, a, en préambule, expliqué les raisons qui ont conduit à la réalisation de l’aqueduc. Au début de l’Empire romain (1er siècle de notre ère), les Empereurs, à la suite d’Auguste, vont favoriser les aménagements de la cité apportant aux habitants un nouvel art de vivre et un certain confort : des murailles pour protéger la ville, un amphithéâtre pour les loisirs et un ou des aqueducs pour amener l’eau aux fontaines, aux thermes et aux égouts. C’est ainsi que Nîmes se dota d’un aqueduc car la belle source antique (Nemausa) ne suffisait plus aux besoins des citadins. Il fallu trouver une autre source plus abondante : le choix se porta sur la source de l’Eure à Uzès.
Après avoir suivi le Pont de la Lône et admiré les arches dont il reste de beaux vestiges, nous nous sommes dirigés vers le « pont de la Fons Menestière ». Aujourd’hui disparu, ce pont enjambait le vallon où passe aujourd’hui la route d’Uzès-Remoulins et avait 300 m de longueur et une hauteur de 25 m.
Au-delà de cette route, nous avons pu découvrir les bases des derniers piliers du pont de la Fons Ménestière formées de gros blocs de pierre dont on voit encore les traces des assemblages en queues d’aronde. Poursuivant le sentier en direction du Pont du Gard, nous avons longé sur environ 1 km deux séries d’arches encore bien conservées : le Pont Roupt et le Pont de Valive. L’occasion d’admirer les énormes concrétions drapant l’aqueduc, résultat de fuites ou de piqûres effectuées après l’activité de l’aqueduc pour l’irrigation des cultures.
Arrivés à proximité du Pont du Gard, Clément nous a situé le bassin de régulation qui devait servir à dévier l’eau du canal lors des travaux d’entretien du pont.Cet ouvrage est aujourd’hui invisible, recouvert de terre censée le protéger des dégradations. Une initiative que les participants ont déplorée car sa mise en valeur aurait été très instructive.
Pendant la pause déjeuner nous avons pu contempler le prestigieux et monumental Pont du Gard dont une présentation plus détaillée nous a été faite ensuite par Clément en rive droite. Lors du franchissement du pont routier nous nous sommes arrêtés devant les nombreuses gravures compagnonniques et le « lièvre du pont », symbole phallique sculpté au-dessus d’un pilier censé protéger le pont selon les coutumes romaines.
La promenade s’est terminée par la visite des tunnels de Sernhac et les façades de l’église de Saint-Bonnet construite en grande partie avec des blocs de concrétions soustraites à l’aqueduc. Un brin de poésie vint conclure cette promenade bucolique avec des envolées lyriques de Clément sur des textes d’Alain et de Chateaubriand.
Pour aller plus loin : une brochure contenant l’intégralité de la conférence donnée par Clément Martin en janvier 2004 lors du colloque organisé par l’Association Culturelle du Razès (Aude) est disponible en prêt pour les adhérents de la Zébrine.
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