Visite du domaine d’un entomologiste et humaniste : Jean-Henri Fabre.
Rendez-vous : 12h30 au parking de la salle communale pour une visite à 14h.
Quelques mots sur l’Harmas :
Avec sa façade rose et ses volets verts, la demeure est rustique mais de belle facture. Cette maison acquise en 1879, Jean-Henri Fabre l’a voulue accueillante et familiale, mais surtout studieuse. Le domaine laissé à l’abandon est un véritable paradis terrestre pour l’observation des insectes. D’une superficie d’environ 9 000 m2, le jardin a retrouvé son plan architectural d’antan : une partie fleurie, une autre plantée de grands arbres – dont certains par Fabre lui-même -, un potager, un bassin, une fontaine et un lavoir.
Un beau soleil de fin de mars accompagnait la quinzaine de membres de la Zébrine sur le chemin de Sérignan-du-Comtat à une heure de route d’Arpaillargues (pas si loin finalement) pour découvrir l’Harmas de Jean-Henri Fabre : le domaine du fameux naturaliste ou entomologiste qui comprend un mas (ou bastide) et un jardin autrefois un harmas (terre en friche) qu’il transforma en un beau jardin. Devenue un musée, cette propriété est classée au titre des monuments historiques.
Nous avons pu visiter le mas à la façade rose et aux volets verts, témoin d’un temps passé avec son architecture et son mobilier provençaux, et surtout témoin de la vie d’un homme de la fin du 19e s.
Un homme présenté comme l’archétype du savant s’intéressant à tout : animaux et surtout les insectes, plantes, minéraux, fossiles… Un enseignant, écrivain et poète en langue provençale faisant partie du Félibrige. Son cabinet de travail où figurent toutes ses collections dans de grandes bibliothèques est un véritable musée d’histoires naturelles et comprend 1 300 objets autour d’une petite table, modeste table en noyer où Fabre a écrit entre autres ses « Souvenirs entomologiques » traduit en 15 langues. Un œuvre considérable en 10 séries et 4000 pages curieusement plus connue et vénérée à l’étranger que dans notre pays !
Nous avons pu admirer quelques originaux de ses aquarelles car l’homme était aussi aquarelliste : il a produit plus de 600 planches de champignons. Ses fameux herbiers, exceptionnel inventaire de la flore régionale, comptent plus de 13 000 planches d’espèces de la France méridionale.
Nous sommes allés ensuite découvrir le jardin. Une grande allée de lilas en fleur et de grands arbres méditerranéens : Chênes, Pins d’Alep… mais aussi venant d’ailleurs : Calo-cèdre, Cèdre de l’Atlas, Oranger des Osages, Photinias… plus loin des arbustes en fleurs comme le merveilleux Lilas de Perse, les Coronilles… tout embaumait autour du bassin-fontaine où des grenouilles ou crapauds chantaient. Un petit coin de paradis entouré de hauts murs et qui comprenait un harmas où Fabre laissait croître les herbes folles et posait ses pièges à insectes et ses appareils inventés pour l’observation qu’il menait des heures durant. Son voisinage le prenait pour un « fada » alors qu’il était admiré par Darwin et Bergson.
Le potager et le verger représentaient un jardin vivrier provençal du XIXe s. autour d’un puits. Derrière la jolie serre a été reconstitué un jardin de montagne en réduction inspiré par le Ventoux que Fabre a longtemps parcouru.
Une modeste boutique-librairie a permis à certains passionnés comme Dieter d’acquérir des livres sur J.-H. Fabre ou sur les plantes.
Encore une visite fort intéressante sur un patrimoine naturel et humain étonnant.
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