Connaissez-vous le chant du rossignol, de la mésange, du troglodyte, du geai ou du rouge-gorge ? Non ?
Mardi 14 avril, Yves Maccagno nous propose d’écouter et de reconnaître le chant des oiseaux au petit matin dans la garrigue au cours d’une balade à pas feutrés autour du village.
Alors, si vous êtes intéressé(e) et membre de l’association, pensez à vous inscrire (contact@zebrine.org) : Yves préférant accompagner un groupe de 15 personnes maximum.
Le rendez-vous est à 9 heures, certainement au parking de la salle polyvalente : des précisions seront données ultérieurement.
De bonne heure, quinze membres de la Zébrine ont suivi Yves Maccagno (notre botaniste préféré et ornithologue à ses heures) les oreilles grandes ouvertes pour capter les chants d’oiseaux.
Le concert a commencé avec la Mésange charbonnière (« titipu, tutipu, titipu ») dans le pré tout en admirant les cerisiers à fleurs et les forsythias, puis ce fut le tour du Verdier près des arbres à chapelet. Le Rouge-gorge, un oiseau important, car très présent, au chant mélancolique, liquide (ou mouillé), s’est ensuite manifesté. Nous avons pu apercevoir un Serin, une Huppe et un grand Milan en nous dirigeant vers Coste Joulène. Près de la cabane, un Pinson des arbres (« piou, piou, piou, mistrpiou ») et un Rossignol (« ti, ti, ti, ti.. », suivi de « roulades » et de vocalises) se sont fait entendre.
En arrivant près de la rivière, nous avons été accueillis par la Sitelle, le Pouillot (« chiff, chaff ») et, en bord d’eau, « Je suis, je suis, la Bouscarle de Cetti », un oiseau au chant très puissant mais qu’on ne voit jamais. Suivirent la Fauvette à tête noire (au chant continu et mélodieux), la pie et les incontournables Rossignol et Rouge-gorge et enfin la Mésange nonette (« tsédédé, tsédédé »)… et bien d’autres qu’on a peut-être oubliés (voir la liste exhaustive d’Yves plus bas).
Yves nous a bien recommandé de distinguer le chant destiné à délimiter les territoires des cris multiples et variés. Il nous appris aussi que notre cerveau « entendait » de nombreux sons mais qu’il fallait se mettre en état d’écoute pour distinguer les chants d’oiseaux, les mémoriser et les capter ensuite plus facilement.
Une séance très bucolique et instructive sous un chaud soleil printanier qui pourra être poursuivie par une nouvelle sortie « guêpier » le mardi 12 mai prochain.
Quelques photos de la visite
Petit lexique auditif, ou comment reconnaître les oiseaux par l’onomatopée de leur chant
Voici donc quelques indications diverses pour essayer de reconnaître le chant d’oiseaux courants (liste fournie aimablement par Yves Maccagno) :
– mésange charbonnière : titipu, titipu, titipu
– mésange nonnette : tsédédé, tsédédé
– mésange noire : cris d’appels plus forts que ceux de la charbonnière : pitiu, pitiu, pitiu
– mésange à longue queue : en groupe bruyant avec des frr, frr, frr
– rougequeue noir : chant sifflé continu avec finale typique ressemblant à du papier alu qu’on froisse. Perché sur les toits.
– rougequeue à front blanc : pas de finale
– huppe : oupoupou, oupoupou
– pouillot véloce (anglais : chiff- chaff ; allemand : zilp-zalp)
– pouillot de Bonelli : trille courte et serrée, dans l’aigu
– bouscarle de Cetti : au bord de l’eau, chant très énergique et puissant : je suis, je suis la Bouscarle de Cetti.
– rossignol : chant très varié et puissant commençant généralement par lancer un ti-ti-ti-ti-ti, suivis de « roulades » puis de vocalises.
– loriot : (je l’ai entendu en rentrant !) : dodlio, dodlio. Couleur jaune caractéristique
– bruant jaune : a little piece of bread without cheeeeeeese (version anglaise) ; wie, wie , wie ich liebe dichchchch (version allemande)
– bruant zizi : trille courte qui lui a donné son nom !
– bruant proyer (dans les lieux ouverts avec quelques arbres) : dans l’aigu, bruit d’une bille qui tombe en accélérant le rythme
– pinson des arbres : piou piou piou mistropiou avec cette finale en chute
– fauvette à tête noire : chant continu, mélodieux, sifflé mais moins rapide que celui du merle
– fauvette mélanocéphale : dans la garrigue, chant très heurté
– fauvette passerinette : moins rugueux et heurté que celui de la mélano
– fauvette orphée : cri : rutu-rutu
– fauvette pitchou ; djer + queue relevée
– grimpereau des jardins : Sophie, toi qui m’aimais tant (ou la version désespérée : Sophie toi qui ne m’aimes plus !)
– rougegorge: chant très mélancolique, très liquide, descendant en cascades
– étourneau sansonnet : sifflement très fort montant dans l’aigu. Oiseau imitateur.
– verdier : chant descendant : pichchchc
– serin : babil continu
– chardonneret : stieglitz, stieglitz (version allemande)
– alouette lulu : milieux ouverts avec arbres : tulu-tulu-tulu
– pic épeiche : tambourinade
– pic vert : ricanement
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