La restauration du grand mur nord de l’enclos s’étant terminée fin 2018, dès le mois de février 2019 les muraillers ont commencé à envisager un nouveau chantier.
Le mur ouest
Leur choix s’est porté sur le mur ouest, au fond de l’enclos où se trouve un grand chêne penché. Daniel avait des projets de banc, mais nous verrons que les projets évoluent !
Avant toute chose, il fallait réfléchir à la présence du chêne dont un des trois troncs était couché sur le mur. Ce gros tronc portait des branches et des feuilles bien vertes. Il fallait donc le conserver et le contourner.
Nous avons alors commencé à enlever les pierres pour retrouver une bonne assise, et là, surprise, le mur était construit d’une multitude de petites pierres, de la mitraille. C’était bien différent de notre grand mur au belles et grosses pierres.
On a donc dégagé le parement du mur jusqu’au sol de terre pour bâtir une première semelle de grosses pierres servant de fondation.
Plusieurs dimanches de plusieurs mois ont été nécessaires pour remonter doucement le mur.
Après les chaleurs de l’été nous avons eu en septembre, la surprise de voir le mur terminé ! Daniel s’était passionné pour la technique de l’opus incertum. C’est une technique particulière avec un rendu original :
L’ opus incertum, appelé aussi structura incerta ou opus antiquum (en français appareil irrégulier, incertain ou fruste) est un petit appareil réalisé avec des petits moellons en pierre de dimension et de forme irrégulières, sans qu’on puisse y distinguer des assises bien différenciées.(wikipedia)
Superbe travail ! Il ne nous restait qu’à aplanir le sommet et à féliciter notre murailler en chef : du bel ouvrage !
Drôle de murailler
Nous pouvons assurer que le mur est solide, car nous y avons vu se déplacer un sanglier.
Pendant le confinement, en avril, lors d’une petite balade nous nous sommes trouvés presque nez à nez avec une grosse laie (femelle du sanglier, qui n’a pas de défenses). Elle avait élu domicile dans l’enclos, car la terre et les pierres étaient bien retournées. Nous l’avons vu tranquillement arpenter l’enclos, sans se soucier de notre présence, longer le mur, grimper sur le coin du mur sud, se dandiner sur notre beau mur et descendre dans l’enclos voisin. Ouf ! Frayeur et étonnement ! Il s’agissait de Lucienne (nom que nous lui avons donné !), une laie semi-apprivoisée par un chasseur, lachée pendant le covid et que nous avons rencontrée à nouveau sur le chemin de Fontèze et puis perdue de vue. Mais où est elle ? Bien contents de ne plus la voir dans l’enclos !!
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