Conférence de Christian Hubert
Même si les hirondelles annoncent le printemps, nous n’avons pas attendu ces beaux jours pour inviter Christian Hubert, référent hirondelles du COGard (Centre Ornithologique du Gard de St Chaptes) et nouveau membre de la Zébrine, pour nous présenter les cinq espèces d’hirondelles du département.
A ne pas confondre précise-t-il d’entrée avec le Martinet, plus grand, plus rapide et faisant partie des Apodiformes, alors que notre jolie hirondelle est un Passereau. Tous deux ont pourtant des ressemblances, résultat d’adaptation à la chasse aux insectes.
La quinzaine de personnes présentes a bientôt su distinguer les différentes caractéristiques de chacune des hirondelles en bien observant la tête et la queue de ces petits oiseaux, dont la couleur et la longueur sont déterminantes.
Les cinq espèces d’hirondelles du Gard
L’hirondelle rustique : celle qui niche dans les granges, les remises et parfois les maisons aime l’espace et construit son nid avec des brindilles de pailles, de racines et de boulettes de boue. Elle est facilement reconnaissable à son habit noir, sa gorge rouge et aux longues plumes de sa queue, les mâles ayant ces plumes encore plus longues.
L’hirondelle de fenêtre, la plus commune, toute noir-bleu et blanche à la queue plus courte. Elle construit son nid sous les génoises des toits et aime vivre en colonie. Il n’est pas rare d’apercevoir 10 à 30 nids sous chaque alvéole de génoises d’un toit.
L’hirondelle rousseline a la gorge claire et la nuque rousse. C’est une bâtisseuse hors pair. Elle construit son nid de boulettes de boue comme la précédente mais en le faisant précéder d’un couloir d’entrée. Plus rare, elle est arrivée dans le département dans les années 60.
L’hirondelle de rochers est plus brune (marron), elle a la queue en éventail ponctuée de taches blanches. Elle construit son nid dans les grottes et les falaises (la grotte couloir de Collias en abrite un). Constitué de boulettes de boue, il ressemble à celui de l’hirondelle rustique. Elle passe toute l’année dans nos régions.
L’hirondelle de rivage, brune aussi, a la gorge blanche avec un collier brun-gris et la queue à peine échancrée. Son nid, bien différent de celui de ses cousines est creusé dans les talus gréseux, comme celui des guêpiers. Il mesure 60 cm de long, le fond est garni de plumes.
Protection, disparition
Nous continuons à admirer les soirs d’été le ballet des vols d’hirondelles et de martinets, nous écoutons amusés le gazouillis des jeunes hirondelles rustiques attendant la becquée, mais hélas, 40% de leur effectif a disparu en 20 ans. Certains pays comme la Hollande n’ont plus d’hirondelles. Pour plusieurs raisons bien sûr et surtout à cause des pesticides et des changements de méthodes de constructions mais aussi de la sécheresses (les flaques de boue sont nécessaires à la construction des nids). De nombreux nids sont désertés, cassés ou abandonnés. Mais il faut savoir aussi qu’il est possible de fabriquer et de placer des nids artificiels pour accueillir ces petits oiseaux messagers du printemps que nous attendons toujours impatiemment.
Recensement
Christian qui effectue leur recensement nous a proposé de réaliser celui d’Arpaillargues. La Zébrine a répondu bien sûr affirmativement et nous allons en mars puis en juin-juillet en faire le décompte, petite participation à l’enquête du COGard.
Cette dernière manifestation de l’année fut suivi par un verre de l’amitié bien sympathique.
Pour aller plus loin
- Enquête hirondelles de fenêtre à Arpaillargues
- Hirondelles et martinets du Haut-Languedoc
- Site du COGard
- Les hirondelles dans le Gard (fiche du COGard)
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