Balade à La Lèque à la recherche des Pivoines, Sceaux de Salomon, Tulipes et Iris sauvages. En mémoire de Liz qui aimait beaucoup cette balade et nous l’a faite découvrir.
Rendez-vous : 14 h au RV habituel ou à 14h30 au bas de La Lèque
Un groupe polyglotte de seize personnes, zébriniens, amies et proches de Liz, s’est retrouvé au pied de La Lèque, joli hameau qui fait partie de Lussan (classé « Plus beaux villages de France »).
Notre balade était placée sous le signe de la botanique et du souvenir. Nous partions à la recherche des Pivoines sauvages et des Sceaux de Salomon tout aussi sauvages mais nous mettions nos pas dans les pas de Liz Darroch qui aimait beaucoup cette balade et nous l’avait faite découvrir.
L’enfilade de belles maisons
Nous avons emprunté la rue principale (et presque unique) en longeant les belles maisons adossées à la colline en admirant les nombreuses arcades, escaliers et balcons de fer forgé, jusqu’aux dernières maisons appelées Les Granges. Le sol était recouvert de « pétoules » de moutons, l’air en était même parfumé et on se serait cru à la montagne ou au siècle passé car les troupeaux se font rares aujourd’hui. C’est sans doute le troupeau de la ferme au bout du hameau, où on peut admirer de nombreux coqs aux panaches colorés.
Souvenirs
Nous nous sommes arrêtés près de la petite mare où se reposaient, avant notre arrivée, deux petites grenouilles vertes, tout à côté du grand puits et du long abreuvoir. Le Président, Philippe, a évoqué notre amie Liz, sa connaissance des chemins de la garrigue de l’Uzège et de la botanique et il a proposé une minute de recueillement en sa mémoire. C’est bien Liz qui a fait découvrir à quelques zébriniens cette randonnée à la recherche des ces belles fleurs sauvages, rares et protégées, qu’on ne trouve que sur ce territoire en Uzège (du moins à notre connaissance). C’est elle aussi, qui nous a fait découvrir l’étonnant site de la Table des Turcs.
La Plaine de Camelié
Nous avons suivi un chemin caillouteux jusqu’à la Plaine de Camelié, une vaste étendue de prairie rase qui nous faisait penser à l’Aubrac. Dans un terrain couvert de quantités de plantes mellifères, nous avons observé, comme nous l’avait indiqué Yves (lors d’une précédente balade), des Bleuets, des Adonis, des Coronilles, des Euphorbes… Au beau milieu du champ nous avons aperçu un bosquet d’arbres où se cache le fameux Aven du camelié, un gouffre qui s’ouvre par une descente d’une quinzaine de mètres puis qui se déploie en de nombreuse galeries, une visite exclusivement pour spéléologues expérimentés !
Division de la troupe
La marche s’est poursuivie en étirant les groupes (pas plus de six randonneurs) jusqu’au panneau de La Crémade, puis en longeant un bois de Cades jusqu’à celui de l’Oliveraie avec ses grands Érables de Montpellier. Le temps passait et les conversations allaient bon train, tant et si bien que certaines déjà un peu fatiguées se sont inquiétées de l’heure et du temps nécessaire au retour au hameau et à leur domicile avant l’heure fatidique du couvre-feu ! Un groupe de cinq marcheuses a donc fait demi-tour tandis que le reste de la troupe continuait et s’enfonçait dans les bois où devaient se trouver les fameuses fleurs.
Les Pivoines
Déception ! la première fleur de Pivoine (Paeonia officinalis) dénichée par Jean-Pierre E. est fanée, les suivantes aussi, mais après l’observation des feuilles, tout le monde se met à la recherche et enfin les belles fleurs aux pétales roses fuchsia et au cœur jaune d’or ont bien voulu se montrer dans les parties plus ombragées. Et c’était à qui trouverait la plus belle ou la plus belle des plus belles !!
Les Sceaux de Salomon
Les Sceaux de Salomon (Polygonatum) ou Muguet du pauvre étaient bien au rendez-vous avec leurs ribambelles de clochettes suspendues sous les longues feuilles, certaines déjà fanées bien sûr mais d’autres bien blanches. Nous étions venus juste à temps !
La Table des Turcs
Stimulés par notre quête des fleurs rares et sans oublier de beaux Orchis pourpres, (visibles aussi à Arpaillargues), nous avons atteint le panneau Le Quarton où était indiqué une variante vers le site de la Table des Turcs à 700 mètres. Malgré la fatigue, tout le monde a suivi le sentier jusqu’à la grande barre rocheuse où nous attendait la « dalle en mouvement » appelées aussi dolmen en préparation, c’est à dire une dalle de dolmen sortie du substrat mais abandonnée ensuite pour une raison inconnue. Un beau site minéral creusé de crevasses piquées de fleurs jaunes… mais pas de Tulipes sauvages ni de petites Jonquilles et de petits Iris nains que nous avions pu observer il y a deux ans. C’était bien trop tard. Après un petit temps de repos et de contemplation nous repartions de plus belle pour effectuer le retour des 3 km vers La Lèque par un sentier agréable et ombragé.
Bien fourbus d’avoir arpenté un chemin de plus de sept kilomètres dans la garrigue sous le soleil d’une belle journée, nous avons retrouvé les authentiques maisons du hameau avec plaisir en étant bien satisfaits de cette première balade de l’année.
Quelques photos de la visite
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