Dimanche 30 avril 2023, nouvelles réalisations à Coste Joulène.
Voici quelques nouvelles des chantiers pierre sèche des derniers dimanche de chaque mois. Ce dernier jour du mois d’avril, six zébriniens se sont retrouvés à l’enclos de Coste Joulène. Le temps est doux, parfait pour pratiquer la pierre sèche ou contempler la Nature. Quelle chance avons nous d’avoir cette garrigue boisée où on peut circuler librement.
Les chantiers
Il s’agit en effet de plusieurs chantiers, chacun s’attaquant à celui qu’il ou elle a choisi. Le mur nord du sentier étant quasiment terminé, il s’agissait alors de choisir un nouveau chantier et ce n’est pas ce qui manque. Nous avions, Philippe et moi, pensé à la jonction (déjà évoquée) celle avec les tout premiers tronçons de mur remontés en 2011. Nous avions pensé aussi au mur ouest de l’enclos en partie remonté ou bien encore au mur sud en grande partie éboulé mais c’est à l’entrée du sentier près du chemin de Fontèze que nous attendaient deux bâtisseurs. Ils trouvaient, à juste titre, qu’il serait bien d’avoir une belle entrée du chemin conduisant à Coste Joulène.
Le mur d’angle du chemin
Juste à côté de la station sur les noms de lieux du Chemin des Conques (réalisé en 2008 déjà), le mur d’enclos est en mauvaise posture. Il faudrait donc remonter le mur d’angle de cette parcelle qui abrite la grande cabane de Coste Joulène datée de 1778. Et c’est parti.
D’abord débroussailler, puis enlever les pierres éboulées ou qui risquent de tomber. Christophe et Philippe s’y attaquent bientôt rejoint par Daniel et dans l’après midi par Elyot, un lycéen qui passait par là en vélo et qui semble bien intéressé par la pierre sèche. Il aurait même la main du bâtisseur (dixit Daniel).
Le mur nord du chemin
Le chantier a bien évolué depuis le dernier compte rendu d’Octobre 2022. Encore une séance et Willy aura terminé la jonction avec le vieux mur encore en place. Le cercle de pierres autour du chêne, réalisé par Christophe est vraiment réussi. Il annonce bien l’entrée de l’enclos.
Le mur sud de l’enclos
Jean-Pierre continue un chantier un peu délaissé et arrive bientôt au grand chêne. Il retrouve alors une très belle pierre et une petite idée qui lui trottait dans la tête depuis pas mal de temps lui revient. « Quelle belle table ça ferait » ! Mais il faut être à plusieurs pour la déplacer.
La table
En fin de matinée, le groupe des cinq bâtisseurs se lance dans le déplacement de l’énorme pierre qu’il faut d’abord hisser dans la brouette (qui s’en déforme un peu !) puis arriver à faire rouler la brouette parmi les broussailles et les pierres du clapas. Ça roule mieux sur le chemin mais il faut descendre l’escalier d’entrée. C’est fait sans trop de difficulté et la pierre arrive à destination devant la cabane où l’attend la deuxième partie de la future table (qui servait de banc près du très vieil olivier). Il faut placer les supports, de très gros pieds, et hisser enfin les deux mastodontes. Ouf ! C’est fait, sans se casser le dos et c’est justement l’heure de l’apéritif !
Nous trinquons aux pierres et à notre santé, avec une pensée pour Jean-Pierre Viala, qui bien sûr, encore hospitalisé après son accident, n’avait pas pu se joindre à nous.
Et voila une nouvelle installation dans cet enclos si agréable.
Le sentier botanique
J’ai bien participé ou plutôt encouragé les bâtisseurs mais ma principale occupation est le sentier botanique. Il y a toujours quelque chose à faire : déplacer quelques panneaux, redresser les pierres du sentier remuées par les sangliers ou recouvertes de feuilles mortes. Il faut aussi réécrire les titres du Land Art qui s’estompent et, ce dimanche, il fallait surtout protéger les Céphalanthères. Ces orchidées, qui cette année, sont revenues, pas toujours au même endroit mais présentes en différents lieux de l’enclos. Je les ai entourées de petites pierres de protection pour qu’on évite d’y marcher dessus.
Les Coronilles, elles, sont magnifiques, en pleine floraison, elles embaument. Les Cistes montrent leurs fleurs de papier rose froissé et une nouvelle plante vient d’apparaitre. C’est une Monnaie du Pape, toute petite, elle porte déjà une fleur rose. Il va falloir de nouveaux panneaux d’ardoise pour la signaler ainsi que pour l’Épervière aux fleurs jaunes et aux feuilles tigrées.
Après le pique-nique, la plupart des bâtisseurs se remettent à l’ouvrage jusqu’à 17 heures, tant on se trouve bien dans cet enclos. Il est vrai pourtant que certains ont beaucoup de travail et d’occupations chez eux, ils parlent de ne pouvoir continuer les rendez-vous du dernier dimanche du mois. Ce serait bien dommage !
Au mois prochain tout de même, il y a de nouveaux muraillers et même Elyot le plus jeune, serait-ce la relève ?
Le chantier en images
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